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La ville de Berkeley légifère sur les déchets plastiques

Publié le 28 janvier 2019 à 16:37 Demain

Berkeley lutte contre les déchets plastiques et légifère contre les emballages à utilisation unique. Une initiative inspirante qui pourrait faire des émules à travers le monde.

Le Conseil municipal de la ville de Berkeley aux Etats-Unis a voté à l’unanimité une réglementation mercredi 24 janvier pour mettre fin au récipient jetable. Nombreuses sont les associations qui se réjouissent de cette nouvelle. La ville de Berkeley a décidé notamment d’interdire les contenants jetables pour les repas sur place et de rendre payant les gobelets à usage unique pour inciter les consommateurs à prendre leurs propres récipients avec eux.

Lutte contre les déchets plastiques : une première mondiale !

Outre cette décision qui prendra effet dès 2020, les fast-foods de Berkeley seront contraints à utiliser des emballages réutilisables et compostables pour la vente à emporter.
La ville propose par ailleurs un service de collecte et de compostage des déchets organiques.

En plus de faire payer les gobelets jetables, 25 cents, Berkeley mettra en place des gobelets standardisés et consignables d’ici environ 3 ans suivant l’exemple de la ville de Fribourg et ses Fribourg Cup en Allemagne.

Étant donné le niveau d’urgence environnementale, ces décisions arrivent à point nommé alors que 80 à 126 tonnes de déchets sont produits chaque seconde selon le site Planetoscope.com.

Que fait la France dans la lutte contre le plastique ?

En France, les autorités compétentes commencent à s’intéresser au phénomène du tout-jetable. L’extension de la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte effective depuis janvier 2017, donne 4 ans aux industriels pour trouver des solutions alternatives à la production de vaisselle en plastique.

Le substitut réglementaire sera une composition de cette vaisselle en matériaux bio-sourcés, dont la teneur devra atteindre 50 % en 2020 et 60 % en 2025. Les matériaux bio-sourcés sont des produits industriels non alimentaires obtenus à partir de matières premières renouvelables issues de la biomasse, l’amidon de maïs en est un exemple répandu.

L’interdiction des sacs plastiques portée par la même loi connaît en revanche un bilan en demi-teinte puisque les grandes enseignes en distribuent toujours. En effet, la loi sur l’interdiction des sacs plastiques jetables précise que ceux-ci sont autorisés à partir de 50 microns d’épaisseur, attestant ainsi d’une réutilisation possible. Pourtant, il est clair qu’il ne résiste qu’à un nombre limité d’utilisation. Le chemin vers le zéro plastique semble encore long, mais le processus de transition est enclenché.

Martin Dawance

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