L’Assemblée nationale dit adieu au papier
Publié le 19 octobre 2017 à 12:47 Aujourd'hui
Exit les milliers de feuilles de papier et bonjour les tablettes numériques. Dès le 1er janvier 2018, l’Assemblée nationale se modernise afin de faire des économies.
Lors de débats ou de grands discours, la question de l’environnement est très souvent passée au second plan. Les Français reprochent fréquemment aux hommes politiques de ne pas donner le bon exemple sur ce sujet. C’est désormais de l’histoire ancienne, ou au moins le début. Dès le 1er janvier 2018, l’Assemblée nationale va se doter de tablettes numériques, non pas pour jouer à Candy Crush plus souvent, mais bel et bien pour éviter le gâchis de papier. « Près de 75 000 pages auraient été jetées dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances et de la sécurité sociale (PLFSS), en commission d’ici la fin de la semaine prochaine », explique mardi 17 octobre, Brigitte Bourguignon, députée de La République En Marche, citée par RTL. Enfin une mesure qui va mettre tout le monde d’accord.
Des tablettes fixées aux pupitres
Concrètement, les 577 députés siégeant à l’Assemblée nationale vont recevoir prochainement une tablette qui sera fixée à l’intérieur du pupitre, afin d’éviter un oubli. Le projet initial voulait que chaque député apporte sa propre tablette. Le but est d’arrêter la « distribution un peu surréaliste de piles d’amendements papier qui non seulement choque beaucoup de nos concitoyens sur une forme de gaspillage que ça peut induire, mais qui en plus n’est pas pratique », explique le président de l’hémicycle, François de Rugis. Cette décision a été prise le 5 octobre dernier, par les trois questeurs du Palais Bourbon, Thierry Solère, Florian Bachelier et Laurianne Rossi.
Il ne s’agit pas d’une première en France. À Tahiti, en Polynésie française, les élus de l’Assemblée ont déjà franchi ce cap en octobre 2014. Comme à l’Assemblée nationale, cette mesure a pour but de moderniser les lieux et de promouvoir le développement durable.
Une rentabilité d’ici 2022
L’une des motivations des trois questeurs sur l’utilisation de tablette est de faire des économies. Pourtant, l’achat de 577 tablettes devrait coûter environ 200 000 euros alors que la suppression des papiers imprimés seulement 40 000 euros. L’un des questeurs affirme que l’investissement sera rentabilisé d’ici 2022. Or, de nos jours, les appareils électroniques ont une durée de vie limitée, 5 ans tout au plus, en moyenne. Une initiative encourageante et louable mais peut-être pas si rentable.