Le paquet de tabac à rouler coûte désormais 1€ de plus

Publié le 20 février 2017 à 16:09 Aujourd'hui

À compter de ce lundi 20 février, les fumeurs vont mettre un peu plus la main au porte-monnaie. Le prix du tabac à rouler augmente de 15%, soit une hausse d’environ un euro par paquet. En revanche, le prix du paquet de cigarettes n’augmente pas ou très peu.

Annoncée par Marisol Touraine, la ministre de la Santé, et Christian Eckert, le secrétaire d’État au Budget en septembre dernier, la hausse des taxes sur prix du tabac entre en vigueur ce lundi 20 février. C’est le tabac à rouler qui connaît la plus forte augmentation : +15%. Soit une hausse moyenne d’un euro par paquet. À titre d’exemple, un pot de 30 grammes de tabac à rouler de la marque Fleur de Pays passe de 7,30 euros à 8,7 euros. Pour un pot de Marlboro Red Cigarette, de même quantité, il vous en coûtera désormais 9 euros au lieu de 7,4 euros.

Le prix du paquet de cigarettes reste quant à lui inchangé. Les paquets, désormais tous sans logo, de couleur kaki avec des photos choc, sont toujours vendus entre 6,50 euros et 7 euros. En revanche, le paquet de Camel accuse lui une légère hausse de 10 centimes. Il passe de 6,90 euros à 7 euros.

Le prix du tabac à rouler est le seul à subir cette hausse aujourd’hui car les cigarettiers ont, eux, décidé de rogner sur leurs marges et de ne pas répercuter la nouvelle taxe sur la distribution, décidée à l’automne dans le cadre du budget de la Sécurité sociale. En France, le prix de vente des paquets de cigarettes est fixé librement par les fabricants. « Malgré une hausse de taxes, un industriel peut très bien décider de ne pas les répercuter, et rester à un prix plus bas que ses concurrents pour attirer plus de clients », explique à l’AFP une source proche de l’industrie. Le gouvernement s’assure que ces tarifs fixés ne sont pas inférieurs au prix de revient et à l’ensemble des taxes, explique LCI.

Les ventes du tabac à rouler en hausse

Actuellement, le tabac à rouler ne représente « que » 16% des ventes mais il séduit de plus en plus de fumeurs, notamment chez les jeunes. Les ventes de tabac à rouler ont augmenté de 6,3% en 2016, contre 1% pour les cigarettes, indiquait le quotidien Les Echos en novembre dernier. Et pour cause, le tabac à rouler est moins cher qu’un paquet de cigarettes classique et permettait, jusqu’à aujourd’hui, de faire de sacrées économies. Avec lui, on pouvait faire deux fois plus de cigarettes pour le prix d’un paquet de 20. Séduisant certes, mais pour rappel, le tabac à rouler n’en reste pas moins nocif pour la santé. C’est d’ailleurs tout le contraire puisqu’un fumeur inhale deux fois plus de goudron, de nicotine et de monoxyde de carbone qu’avec une « vraie » cigarette.

Les cigarettes ne sont pas touchées mais la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ne lâchera pas  » car augmenter le prix du tabac c’est important en terme de santé publique », avait-elle indiqué en signant le décret sur les deux nouvelles taxes entrées en vigueur ce lundi, une sur le tabac à rouler et l’autre sur la distribution. Fin janvier, la ministre de la Santé a annoncé l’interdiction de plusieurs marques de cigarettes et cigarillos, telles que Vogue, Café crème, Fine et Allure. Les industriels ont un an pour changer le nom de ces marques ou en supprimer la commercialisation. Pour les fabricants de cigares, le délai s’allonge à deux ans. Motif ? Ces marques sont jugées trop « glamour » et séduisent les jeunes fumeurs.

Justine Dupuy

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