Paris : plus de 30 000 déchets ramassés en 1h30

Publié le 26 mars 2018 à 11:12 Aujourd'hui

L’antenne parisienne de l’ONG Surfrider Foundation Europe a organisé dimanche 25 mars 2018 sa 5ème collecte de déchets près du Bassin de la Villette. Bilan : 23 000 mégots, 4 150 capsules de bière ou encore 430 gobelets en plastique ont été ramassés en l’espace d’une heure et demie. 

Sacs, emballages, pailles, gobelets… Autant de déchets trop peu recyclés. Ces ordures finissent en grande majorité dans la nature et à terme, dans les océans. La preuve en est avec les images chocs de la « mer de déchets » de la photographe Caroline Power, de la vidéo du plongeur britannique Rich Horner ou encore avec les récents chiffres d’une étude publiée dans la revue Scientific Reports montrant que la « grande zone d’ordures du Pacifique » (Great Pacific Garbage Patch, GPGP) est plus grosse que prévue. Mais nul besoin d’aller aussi loin pour voir l’étendue de ce fléau. À Paris, les ordures sont partout et plus nombreuses que l’on pourrait le croire.

Surfrider Foundation Europe en a eu la preuve le 25 mars dernier. Pour l’arrivée du printemps, l’antenne parisienne de l’ONG a organisé sa collecte de déchets citoyenne « Initiative Océane » à Paris, près du Bassin de la Villette (XIXe arrondissement). Le but : « être de nombreux citoyens à mettre les mains dans le cambouis pour montrer au passant que la solution vient aussi de nous », explique Surfrider Foundation Europe sur son site Internet, rappelant que « 80% des déchets retrouvés dans l’océan viennent de l’intérieur de terres ». Résultats des courses, les chiffres sont aussi impressionnants qu’effroyables. Après une heure et demie de collecte, les bénévoles ont ramassé 23 000 mégots, 4 150 capsules de bière, 760 emballages alimentaires, 430 gobelets en plastique, 300 bouteilles en plastique, 310 bouchons de bouteille en plastique, 300 emballages en carton, 300 canettes en aluminium, 135 couverts en plastique, 130 paquets de cigarettes, 150 bouteilles en verre, 150 tickets de métro, 85 « touillettes » en plastique, 70 briquets, 70 pailles mais aussi 45 bâtons de sucette. Pire encore, des objets plus inattendus ont été collectés, comme un four à micro-ondes, une trottinette, un casque de moto, une bonbonne de gaz, des chaussures, du polystyrène, des médicaments, des seringues, des piles et des bidons de produits d’entretien. « Il est toujours impressionnant de voir tout ce que l’on ramasse en si peu de temps et dans un petit périmètre », a expliqué dans un communiqué Lionel Cheylus, coresponsable de l’antenne parisienne de Surfrider.

Un mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau

« Les mégots constituent toujours le déchet que l’on retrouve le plus. Puis vient le plastique et le fléau des bouteilles en plastique qui pullulent sur les trottoirs », explique Lionel Cheylus. Et pour cause, ces déchets font « presque partie du paysage ». Personne n’y prête attention. D’ailleurs cette année, les bénévoles ont récolté plus du double de mégots que l’an passé (10 000). Pourtant, « ils sont bien présents et polluent. Et aucun d’entre eux n’est arrivé ou tombé par terre par hasard ». C’est pour cela, que durant cette après-midi de collecte, les bénévoles sont allés à la rencontre des riverains et passants afin de les sensibiliser à l’ensemble de ces polluants et aux bons gestes à suivre. « Ainsi, la gourde permet d’emmener son eau avec soi et de se passer des bouteilles plastiques, le sac réutilisable en coton ou en tissu est une alternative au sac plastique et le cendrier de poche évite de jeter son mégot sur la voie publique », indique Surfrider Foundation Europe. Concernant ces derniers, l’ONG rappelle qu’un mégot jeté par terre fini bien souvent dans la Manche, ou autres étendues d’eau, « faute d’un filtrage aujourd’hui totalement efficace ». Autrement dit, lorsqu’un fumeur abonne son mégot par terre, il le jette indirectement en mer. Pire encore, pour atteindre la mer, il aura le temps de polluer, à lui seul, jusqu’à 500 litres d’eau.

Outre les bénévoles, plusieurs associations et partenaires étaient présents pour prêter main-forte à l’ONG. Parmi lesquels, Bas les Pailles, Zero Waste Paris, Watertrek, Pik Pik, le Grand Huit, ou encore Run Eco Team.

 

 

Marie Bascoulergue

  1. Le gens sont dégueu…

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