Patrimoine mondial : 21 nouveaux sites inscrits

Publié le 22 juillet 2016 à 14:55 Aujourd'hui

Réuni à Istanbul du 10 au 20 juillet, le comité du patrimoine mondial de l’Unesco a inscrit 21 nouveaux sites sur la liste, rejoignant ainsi les 1 031 autres reconnus comme appartenant au patrimoine mondial de l’humanité. D’autres sites menacés ont été ajoutés à la liste du patrimoine en péril.

Chaque année, et ce depuis 40 ans, le comité du patrimoine mondial se réunit pour inscrire des nouveaux sites. Lors de la dernière session qui s’est déroulée à Istanbul, en Turquie, du 10 au 20 juillet, le comité de l’Unesco a ajouté 21 nouveaux sites sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Cette dernière compte désormais 1 052 sites répartis dans 165 pays.

Sur les nouveaux sites inscrits, on compte par exemple l’archipel mexicain de Revillagigedo qui fait partie d’une chaîne de montagnes sous-marines, les qanats perses en Iran qui sont des systèmes d’irrigation ancestraux, les falaises de Mistaken Point à l’est du Canada qui recèlent de vieux fossiles de plusieurs millions d’années, le site d’art rupestre de Zuojiang Huashan en Chine ou encore la réserve naturelle de Hubei Shennongjia établie en 1986 dans la province du Hubei, en Chine.

Quelques illustrations de ces merveilleux sites :

Retrouvez la liste de tous les sites inscrits au patrimoine mondial ici.

Les sites en péril

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture a également ajouté 8 autres sites, dont 5 sont situés en Libye, à la liste du  patrimoine en péril. Ceux situés en Libye sont en effet menacés de destruction à cause de l’instabilité de la région. Sont ainsi compris : les cités de Cyrène et de Leptis Magna, le site archéologique de Sabratha, les sites rupestres du Tadrart Acacus et l’Ancienne ville de Ghadamès. Les villes anciennes de Djenné au Mali, le Centre historique de Shakhrisyabz en Ouzbékistan et le centre cérémoniel Nan Madol de la Micronésie orientale dans les États fédérés de Micronésie sont également inscrits à cette liste de sites en péril.

Mechtild Rössler, la directrice du patrimoine à l’Unesco, a déclaré qu’il fallait vite agir à cause des pillages : « Il y a quelques pillages. Comme on a travaillé sur une liste rouge d’objets potentiels, on a retrouvé quelques objets qui vont être restitués. C’est très important pour éviter non seulement le pillage, mais aussi le trafic illicite des objets ». Cependant, le classement du patrimoine dans la liste des sites en péril est-elle suffisante pour le protéger ? Si cela est surtout « un cri d’alarme à la communauté internationale »,  Mechtild Rössler explique que « l’Unesco peut lever des fonds avec des donateurs comme on l’avait fait avec l’Union européenne pour la Syrie, pour mieux protéger des sites, pour payer des gardiens, etc., et pour effectuer dans le futur une réhabilitation, une restauration des sites ».

Roumaissa Benahmed

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