Pénurie de beurre : panique dans les boulangeries

Publié le 6 septembre 2017 à 11:21 Aujourd'hui

En juin dernier, la Fédération des Entreprises de Boulangerie (FEB) tirait déjà la sonnette d’alarme sur une possible pénurie de beurre. La situation ne s’est pas arrangée et impacte les consommateurs qui voient le prix de leur croissant s’envoler.

La FEB alerte. Depuis quelques jours, des premiers cas de pénurie de beurre ont été signalés. Les professionnels du secteur s’inquiètent, le croissant risque bien de disparaître des étals des boulangeries. « Des grossistes ne peuvent déjà plus fournir un certain type de beurre. La pénurie n’est pas perceptible dans la grande distribution par le consommateur lambda, mais pour les industriels il n’y a pas plus de beurre AOP français disponible. Or, dans nos métiers, le beurre n’est pas un produit substituable, nous ne pouvons pas fabriquer de croissant sans beurre, c’est impossible », explique Matthieu Labbe, délégué général de la Fédération des Entreprises de Boulangerie.

Le beurre voit son prix s’envoler, en 20 mois, il a enregistré une hausse 172%. Le beurre industriel est passé de 2500 euros la tonne en avril 2016 à 6800 euros la tonne début septembre. Cette flambée des prix est due à plusieurs facteurs. Premièrement, la forte demande du produit aux quatre coins du monde. En effet, en Asie, les pâtisseries et viennoiseries font un carton auprès de la population. Quant aux États-Unis, les Américains se sont remis à consommer en masse du beurre après la publication de plusieurs études scientifiques qui l’ont « réhabilité ». Mais parallèlement l’offre de ce produit tant convoité continue de baisser avec la fin des quotas laitiers.

Augmenter les prix des produits

Afin de contrer ce problème, certaines boulangeries sont dans l’obligation d’augmenter le prix du croissant et des viennoiseries. Quant aux grandes surfaces, le prix du beurre a augmenté de 7% au début de l’été. L’augmentation devrait d’ailleurs bientôt se répercuter sur tous les produits alimentaires utilisant du beurre, notamment la biscuiterie. « Nous interpellons les pouvoirs publics. Nous demandons à pouvoir trouver plus de beurre. Mais aussi, les boulangers et industriels de l’agroalimentaire doivent pouvoir répercuter la hausse des prix auprès des distributeurs », indique Matthieu Labbe.

Pour la FEB,  » il faut donc être conscient que le prix des produits vendus aux consommateurs doit évoluer également. C’est la seule solution pour pérenniser la viabilité des entreprises qui ont fait de la qualité gustative et du made in France un atout de vente essentiel et sont touchées de plein fouet par cette crise ». La hausse du prix du beurre devrait se produire au moins jusqu’à l’automne, où l’arrivée du lait néo-zélandais pourrait permettre de mettre le holà. Mais les professionnels ne sont pas rassurés et ne pensent pas à un retour à la normale avant le printemps prochain.

Alice Glaz

  1. Les producteurs de beurre bloquent la distribution du beurre ils spéculent et attendent que les prix montent le lait l’été là plus de matières grasses que le lait produit en hiver hier soir le reportage sur France 2 montrait des rayons vident mais sur le haut du frigo il y avait des plaquettes de beurre on a fait un montage pour nous tromper

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