Le plus grand sanctuaire marin au monde verra le jour en Antarctique

Publié le 28 octobre 2016 à 12:49 Demain

À la suite d’un accord jugé « historique », ce vendredi 28 octobre à Sydney, le plus grand sanctuaire marin du monde s’établira dans les eaux de l’Antarctique.

Ce gigantesque sanctuaire marin, qui dépassera en superficie des pays tels que la France ou l’Allemagne, permettra de protéger la mer de Ross (zone immaculée de l’Antarctique). Qualifiée par les scientifiques de « dernier Océan », cette mer est considérée comme le dernier écosystème marin à ne pas subir les effets négatifs de la pêche non réglementée, de la pollution, de l’urbanisation et même la collision des navires.

Ce projet de préservation d’un habitat naturel a été présenté conjointement par les États-Unis et la Nouvelle-Zélande. Après plusieurs années de négociations intenses (en attestent les nombreux refus de la Russie, en raison de ses droits de pêche), un accord a enfin été trouvé lors du colloque annuel de la CCAMLR (Commission pour la conservation de la faune et de la flore marine).

En d’autres termes, ce sanctuaire protégera l’ensemble de cette zone qui regorge de vie : plancton, poissons gros ou petits, manchots empereurs, baleines, crustacés appelés Krill, oiseaux, et bien d’autres mammifères marins.

Un sanctuaire interdit à la pêche

« Notre proposition impliquait certaines modifications pour obtenir le soutien unanime des 25 membres de la CCAMLR et l’accord final est un compromis entre la protection marine, la pêche durable et les intérêts scientifiques », explique Murray McCully, le ministre néo-zélandais des affaires étrangères, cité par l’AFP.

Fondée en 1982, la CCALMR s’est donnée pour objectif de protéger l’ensemble des ressources marines de l’Antarctique. D’après les estimations du gouvernement néo-zélandais, le sanctuaire va s’étendre sur une superficie de 1,12 million de kilomètres carrés, qui seront bien évidemment interdit à la pêche et à toute forme d’intervention humaine.

Le sanctuaire hébergera un capital biologique d’une inestimable valeur patrimoniale. La préservation de l’écosystème sera toujours au centre des problématiques. Les seules activités humaines qui seront tolérées seront celles qui ne compromettent pas le milieu naturel.

« Cette décision n’est pas importante que pour l’Antarctique, mais aussi pour les efforts en vue de la protection des Océans dans le monde entier » a déclaré Evan Bloom, porte-parole de la délégation américaine. Sur un plan purement politique, c’est d’ailleurs « la première fois que des nations acceptent de protéger une gigantesque portion d’Océan au-delà des juridictions nationales ».

Rei Angjeli

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