Le prix moyen d’un véhicule neuf a augmenté de 720 euros
Publié le 27 avril 2017 à 12:51 Aujourd'hui
Chaque année, L’argus dresse le portrait-robot de la voiture moyenne des Français. Et en 2016, les automobilistes ont mis la main au portefeuille puisque le prix de vente moyen d’un véhicule neuf s’est élevé à 25 828 euros. Soit 720 euros de plus que l’année précédente.
À quoi ressemble la voiture type des Français ? C’est ce qu’a cherché à savoir L’argus en analysant et comparant les 250 premiers modèles de véhicules vendus en 2016 (1,976 million de véhicules, soit 98% du marché 2016). Dimensions, poids, cylindrée, puissance, consommation, prix ont été également passés au crible pour dresser le portrait-robot de la voiture moyenne de France. Principal enseignement de l’enquête : les Français n’ont jamais acheté autant de voitures chères (46% des achats au-dessus de 25 000 € en 2016). Le prix de vente moyen d’un véhicule neuf s’élève désormais à 25 828 euros. C’est 720 euros de plus qu’en 2015, soit une hausse de plus de 2,9%. « Mais autant voir le verre à moitié plein : en 2015, c’était pire, la facture avait enflé de 1 096 € (+ 4,6 %) », nuance L’argus.
L’engouement pour les SUV
Mais comment expliquer cette hausse ? Car les Français craquent pour les SUV. « Alors qu’on pouvait s’attendre à une baisse de son prix en raison du recul des immatriculations de modèles diesel (52% des ventes de voitures particulières en 2016, contre 58% en 2015) plus chers que ceux à essence, la voiture moyenne affiche une hausse essentiellement due au succès des SUV chez les Français », explique L’argus. Ces modèles très en vogue sont bien plus chers : environ 4 700 euros d’écart entre un petit SUV et une polyvalente, environ 3 900 euros entre un SUV compact et une compacte. « La palme revient aux SUV de luxe : 9 107 euros de plus qu’une grande routière, 22 157 euros de plus qu’une berline familiale », note L’argus. L’an dernier, les Français ont acheté 559 082 SUV, un chiffre en hausse de 12%. La part de marché global de cette catégorie de voiture est passée de 26 à 29% en 2016.
« Dans l’histoire, ce sont les constructeurs qui se frottent les mains. Le marché (2,015 millions de voitures) a progressé de 5 % en 2016. Leur chiffre d’affaires à la vente, bien davantage : 48 Mds€ en 2015, 52 Mds€ en 2016 (+ 8 %), souligne L’argus. Certes, les constructeurs ne dictent pas le prix de la voiture moyenne. Ils proposent, les Français disposent. Mais l’art du commerce consiste à tenter le public par des produits au contenu technologique plus riche ou de catégorie supérieure. L’opération avait fonctionné voilà quelques années avec les monospaces. Bis repetita avec les SUV… »
L’enquête révèle également que la voiture type continue de grandir d’un centimètre par an, pour atteindre 4,24 mètres. Mais elle ne s’élève plus : 1,56 m de haut, comme en 2013. Elle maintient son poids : 1 261 kg, 6 de plus qu’en 2015. D’accord, un moteur à essence est plus léger qu’un diesel. Mais il est aussi plus goulu. Pourtant, bonne surprise, la voiture moyenne reste sobre : 4,5 l/100 km en cycle normalisé, comme en 2015. Ce qui se traduit par une baisse de ses rejets en CO2, les moteurs à essence, à consommation égale, en émettant moins qu’un diesel : 109 g/km, contre 111 en 2015 et 117 en 2013 », souligne L’argus. La cylindrée moyenne de la voiture des Français a perdu près de 75 cm3 en trois ans (1456 en 2016 contre 1530 en 2013). « Les petits moteurs turbo à essence expliquent cette tendance : ils sont sobres, puissants aussi, et vifs : 116 ch pour la voiture moyenne 2016 (3 ch de plus qu’en 2015), gain de 0,2 seconde de 0 à 100 km/h, à la faveur d’un rapport poids/puissance sans cesse amélioré ».