Que faire de ses vieux vêtements ?

Publié le 11 avril 2018 à 9:36 Aujourd'hui

Le grand ménage de printemps est arrivé. Que peut-on bien faire de tous les vêtements qui dorment au fond de notre armoire toute l’année ? Réponse Conso vous offre ses astuces !

Se débarrasser des ses vieux vêtements est bon pour l’écologie, la solidarité sociale, mais aussi pour son bien-être mental. En 2012 Greenpeace* rapportait une pollution massive des eaux due à l’industrie textile, qui impactait 70% des cours d’eau en Chine. Toujours selon son étude, 70% de nos vêtements ne seraient pas portés. On achète pourtant 20 kilos de vêtements neufs chaque année, alors que chaque article fabriqué en fibres naturelles émet 20 fois son poids en gaz à effet de serre. Davantage, selon un article** de la psychologue Audrey Sherman publié dans PsychCentral, il y a un lien avéré entre le manque d’organisation, l’accumulation de ses objets, l’anxiété et la dépression. Les personnes dépressives se sentent surmenées et dépassées par la montagne de choses qu’elles ont à trier, organiser et gérer. Ainsi, faire de l’espace dans sa garde-robe permet aussi d’en faire dans son esprit.

1. Les revendre sur un site

Faire le vide de son armoire peut servir à remplir son porte-monnaie. Pour cela, de nombreux sites sont dédiés à la vente de vêtements. Sur Once again, il est possible de vendre les vêtements de sa penderie directement à la marque. À cet effet, il faut emballer au minimum 15 vêtements respectueux des critères « SAC » à savoir « Sans défaut », « Authentique » (reconnaissable par son étiquette), et une marque « Connue et reconnue ». En échange le site vous rémunère après un délai de traitement qui est de trois semaines. Si les vêtements ne respectent pas les critères, ils sont alors donnés à une association ou renvoyés à l’expéditeur. Le site d’Ugotawish a la spécificité de ne prendre aucune commission sur les ventes ! Les paiements sont effectués les 1er et le 15 de chaque mois sur votre compte Paypal. Sur Vide dressing, il est possible de créer son profil et de vendre des produits garantis sans contrefaçon à un public du monde entier. Le principe de Vinted est de vendre des vêtements de seconde-main et en choisissant son acheteur, qui peut signifier son intérêt pour le produit en un clic seulement. Le concept de Vestiaire Collective est de revendre des vêtements d’occasion de luxe. Pour cela, l’entreprise se propose de faire le pont entre vendeur et acheteur en s’occupant à la fois d’expédier les vêtements gratuitement puis de débloquer la rémunération pour le vendeur. Davantage elle propose le service de la « Conciergerie » où c’est l’équipe du site qui réalise la vente de vos vêtements pour vous. Le prix de ce coup de main s’élève à 35€ si le prix du vêtement est inférieur ou égal à 100€ et de 35% du prix si ce dernier est supérieur à 100€. Finalement, sur Prêt à Changer il est possible de revendre des vêtements de marque (Zara, Comptoir des cotonniers, Desigual, Maje, Naf Naf) à bas prix, allant jusqu’à -70% sur celui initial. Vous pouvez aussi tester les nombreux groupes Facebook sur lesquels on peut poster une annonce, comme le groupe 100% Vente en ligne des vêtements pour femmes.

2. Les revendre avec une application

Pour une vente entre particuliers, il existe de nombreuses applications. Depop a été lancée en 2011 et propose un mix entre « Ebay » et « Instagram ». En créant son compte, on peut « follow » les autres vendeurs, valoriser ses produits avec des photos esthétiques et même aller jusqu’à revendiquer sa propre marque. Toutefois l’application est seulement disponible en anglais et le site prend une commission de 10% sur vos ventes. Originaire des Pays-Bas, United Wardrobe propose un système d’enchères sur les vêtements, ce qui bénéficie aux vendeurs. L’entreprise prélève 10% de commission sur vos ventes avec des frais de 1 à 2,49 euros de frais pour l’acheteur. Créée en 2015, l’application My Twist peut quant à elle nous faire penser à Tinder. En scrollant l’écran, on peut « swiper » les articles selon nos goûts et nos préférences, cliquer sur la photo pour voir davantage d’articles du même vendeur, et même le géolocaliser ! Vous pouvez aussi revendre des vêtements masculins sur l’application Comme un camion, ou revendre vos vêtements Petit Bateau d’occasion sur l’application du site.

3. En faire don à des associations caritatives

On peut aider ceux qui sont dans le besoin en leur offrant nos vêtements. Pour cela il est possible d’adresser ses vêtements aux associations d’aide humanitaire telles que la Croix rouge, le Secours populaire, ou encore Emmaüs France. Vous pouvez aussi déposer vos vêtements dans les conteneurs prêts de chez vous pour que le Relais en prenne bonne charge.

Il existe en parallèle des initiatives spécialisées dans le domaine. Le projet Chaussettes orphelines collecte depuis 2008 des chaussettes partout en France avec lesquelles est créé un fil 100% recyclé et made in France, qui sert à fabriquer d’autres chaussettes et accessoires. Le collectif organise même des ateliers créatifs d’insertion pour les habitants de la Goutte d’Or. L’association Tissons la solidarité offre une formation dans le textile à des femmes qui souhaitent se réinsérer dans le monde professionnel. Plus encore, La Cravate Solidaire recueille les costumes tailleurs chaussures et accessoires pour les offrir à des candidats en réinsertion professionnelle.

4. Participer à un vide-dressing

Quoi de mieux qu’une journée vide-dressing pour écouler ses vieux vêtements ? Le collectif LesAgaçantes propose « La Braderie Chic aux Prix Uniques » avec une sélection de marques à prix cassé. VEPSI a lancé de grandes éditions de vente privée solidaire rassemblant des créateurs de contenu écoresponsable et des blogueurs qui pourront relayer leurs créations. Davantage, le média Retard magazine a créé l’initiative « Vide ton Placard », un vide-dressing où les prix ne doivent pas être élevés, les vêtements pouvant même être troqués entre eux. Une expérience sociale et détente dont toutes les éditions se déroulent au Point Ephemère. S’ajoute l’entreprise Dress in the City qui réalise de grands vide-dressings éphémères dans des centres commerciaux français avec pour particularité de ne pas avoir de caisse et de ne pas étiqueter les vêtements avec des prix. Un dépôt de vente revisité qui permet de facilement renégocier les prix des articles directement avec leur créatrice.

Pour les plus férus de vide-dressing, l’idéal est de liker les pages Facebook, telles que « My happy dressing, le vide-dressing chic des parisiennes », ou encore « Vide Dressing de la Parisienne ». Par ailleurs, le site Clin’s 20 organise des vide-dressings collaboratifs de 12 à 20 exposants, la communauté The Dressing Network se revendique comme étant le premier réseau social du vide-dressing, et l’entreprise Modalist propose des vide-dressings de vêtements de marques de luxe.

5. Leur donner une seconde vie

Opposé au « Fast Fashion », le « Slow Fashion » refuse de « consommer » rapidement les vêtements. Le but est de reconnecter avec ses habits, d’exprimer sa personnalité à travers ce que l’on porte, et de faire des choix plus réfléchis lorsqu’on les achète. Dans le cadre de cette mouvance, redonner vie à nos vêtements s’avère écologique, économique et créatif. La marque écoresponsable Patagonia propose par exemple un guide pour réparer ses vêtements intitulé « If it’s broke, fix it ! » (Si c’est cassé, réparez-le !).

Pour faire perdurer nos vêtements, on peut aussi les transformer nous-même. Pour les customiser, il existe des adhésifs thermocollants double face ou des peintures pour tissu que l’on peut directement se procurer chez des fournisseurs de matériel créatif. Aussi, en réutilisant des t-shirts et des chemises trop larges, on peut les transformer en robe ou en jupe d’été. Avec de la colle adaptée on peut par exemple ajouter de la dentelle à un vieux short délavé. L’important est d’être imaginatif !

*https://www.greenpeace.fr/dessous-toxiques-de-mode/

**https://blogs.psychcentral.com/dysfunction/2016/06/the-link-between-disorganization-depression-and-anxiety/

Claire Lebrun

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