Qu’est-ce que les « French Days » ?

Publié le 27 septembre 2018 à 12:03 Aujourd'hui

Les « French Days » sont de retour. Cette initiative lancée par Boulanger, Cdiscount, Fnac-Darty, La Redoute, Rue du Commerce et Showroomprivé, se déroulera du 28 septembre au 1er octobre. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Réponse Conso fait le point sur ce Black Friday à la française.

Faire des bonnes affaires tout au long de l’année, c’est possible. Entre les soldes, les ventes privées, les promotions exceptionnelles, les jours « en or » organisées par certaines enseignes, les occasions sont nombreuses pour dénicher un téléviseur dernier cri ou une paire de chaussures à prix cassé. On n’oublie pas non plus le fameux « Black Friday », une opération commerciale arrivée en France en 2014 mais organisée depuis longtemps aux États-Unis le vendredi qui suit Thanksgiving, en novembre. Pendant cette période, les rabais sont monstrueux, de -20 à -80% selon les enseignes. Elle est même suivie du « Cyber Monday ». Pour les consommateurs qui n’en auraient pas assez, il existe désormais les « French Days ».

Les French Days, le Black Friday made in France

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’une opération mettant en valeur les produits français. Les French Days sont en quelque sorte une réponse au Black Friday américain. Le principe est le même : des promos alléchantes pendant quelques jours. La première édition a eu lieu en avril-mai 2018. La seconde se déroulera du 28 septembre au 1er octobre 2018, soit un mois avant le Black Friday. À l’origine de cet événement très frenchy, six enseignes : Cdiscount, Fnac-Darty, Rue du Commerce, La Redoute, Showroomprivé et Boulanger. « La volonté partagée des six enseignes fondatrices était de mettre en valeur le e-commerce français qui réalise 82 milliards d’euros de chiffre d’affaires », explique Nathalie Balla, coprésidente de La Redoute, au Parisien. Pour cette édition automnale, les rabais seront importants. Fnac promet pendant ses « jours imbattables » des réductions allant jusqu’à -70%. La Redoute annonce de son côté jusqu’à -60% sur la mode et la maison dès le coup d’envoi des French Days. Il n’y aura pas d’ailleurs que ces six géants du e-commerce qui participeront. Au printemps dernier, plus de 200 sites Internet ont rejoint le mouvement. Parmi eux : Monoprix, Sarenza, Auchan, Kiabi, Nocibé ou encore le groupe Beaumanoir (Cache-Cache, Morgan, Bonobo). Même Amazon, le roi du Black Friday, s’est laissé séduire pour cette opération.

La première édition des French Days semble avoir rencontré un succès, comme le souligne au Parisien Nathalie Balla : « Les six enseignes partenaires ont enregistré 43 millions de visites en 5 jours (…) Par rapport à la même période de l’année dernière, les volumes d’achat ont bondi de 50 % à 100 % selon les enseignes. » Encore à ses balbutiements, les French Days sont toutefois encore loin de concurrencer le Black Friday. Selon une étude du comparateur de prix Idealo, publiée en mai dernier, les French Days ont eu « moins d’impact sur les achats en ligne que le Black Friday ». L’événement a enregistré une légère hausse de la demande (+22%) alors que son grand frère avait engendré une augmentation de 112 % du trafic sur les sites de e-commerce.

Comme le Black Friday, les French Days doivent se faire connaître du grand public. La deuxième édition rencontrera-t-elle un succès ? À voir. Si vous souhaitez en profiter, attention : prenez le temps de comparer, de vérifier les prix et surtout, demandez-vous si vous avez réellement besoin du smartphone ou de la télévision en promo. Comme le révèle une étude publiée récemment par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les équipements de la maison et l’habillement représentent une part élevée des émissions de gaz à effet de serre. Une notion à prendre en compte au moment de ses achats.

Marine VAUTRIN

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