San Francisco interdit la vente d’animaux de compagnie non issus de refuges

Publié le 21 février 2017 à 18:38 Aujourd'hui

La ville de San Francisco, en Californie, a pris une décision radicale pour mettre un terme à l’élevage intensif d’animaux. Elle interdit désormais la vente de chiens et chats non issus de refuges.

C’est une décision qui était attendue par de nombreuses associations de défense des animaux. Aux États-Unis, la ville de San Francisco a décidé d’interdire la vente de chiens et chats, à l’exception de ceux issus de refuges ou d’organismes de protection spécialisés. Les animaleries ne pourront plus vendre des animaux provenant d’élevages. Par ailleurs, la vente de chatons et chiots de moins de huit semaines est également prohibée. Les éleveurs particuliers agréés ne sont en revanche pas concernés par cette nouvelle réglementation. Ils pourront toujours vendre leurs animaux au public.

Cette mesure a pour objectif de favoriser l’adoption des bêtes en refuge mais aussi, et surtout, de mettre un terme aux élevages intensifs de chiens et chats qui permettent de remplir les animaleries. Dans ses élevages, considérés comme des « usines à chiots et chatons », les conditions y sont souvent déplorables. Le bien-être et la santé des animaux passent au second plan.

« Les animaux ne sont pas des marchandises »

« La ville a reconnu que les animaux ne sont pas des marchandises, s’est félicitée Mimi Bekhechi, la directrice des programmes internationaux de l’association  Peta auprès du quotidien britannique The Independent. La cupidité des magasins d’animaux alimente l’industrie cruelle de l’élevage commercial qui maintient des chiennes et des chattes prisonnières à l’intérieur de cages sales et dont la seule vocation est d’avoir des portées à la chaîne de chiots et de chatons qui leur sont retirés et transportés à des centaines de kilomètres », a-t-elle ajouté. San Francisco n’est pas la seule à prendre une telle décision. Los Angeles, San Diego ou encore Boston suivent le mouvement.

En France, la Fondation 30 millions d’Amis milite depuis longtemps pour interdire la vente d’animaux en animaleries. Selon elle, « ces magasins se sont multiplié, encourageant et suscitant les achats impulsifs d’animaux. De plus, les animaux sont souvent importés de l’étranger, principalement des pays d’Europe de l’Est où ces pauvres chiots et chatons sont élevés dans des conditions déplorables », explique-t-elle sur son site. L’adoption est mieux que l’acquisition, estime la Fondation qui indique avoir engagé des discussions avec le ministère de l’Agriculture « pour débattre de l’avenir de ces commerces ».

Marine VAUTRIN

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