Quel sapin de Noël choisir ?

Publié le 28 novembre 2018 à 9:30 Aujourd'hui

Que serait Noël sans un beau sapin décoré en famille ? Le roi des forêts est la star incontournable des fêtes de fin d’année. Mais lequel choisir ? On fait le point.

Le sapin, on le choisit naturel ou artificiel ?

Chaque année, on se pose la même question : faut-il acheter un sapin naturel ou artificiel ? D’un côté, nous avons le sapin de notre enfance qui dégage un délicat parfum boisé, et de l’autre, l’arbre en plastique qui ne perd pas ses aiguilles et qui se range au grenier ou la cave, une fois les festivités passées. Nul besoin d’hésiter, l’idéal sera d’opter un sapin naturel, bien plus respectueux de l’environnement.

Contrairement à certaines idées reçues, les sapins naturels vendus dans le commerce sont issus de plantations spécifiques et ne sont donc pas coupés en forêt, assure l’Association française du sapin de Noël naturel (AFSNN). « Acheter un sapin de Noël naturel, ce n’est donc pas participer au déboisement », insiste-t-elle. Les arbres sont issus d’une production agricole raisonnée et contrôlée. Une fois arrivés à maturité, ils sont sélectionnés, étiquetés, coupés puis conditionnés pour rejoindre la distribution. Les sapins artificiels sont quant à eux fabriqués à partir de produits dérivés du pétrole. Pour l’environnement, on connaît mieux. Pour que son impact environnemental soit moindre, il faudrait le garder au moins vingt ans. Chose que peu de consommateurs font, puisqu’un arbre en plastique serait jeté après six ans en moyenne.

Le sapin de Noël naturel se recycle très bien. Après les fêtes, il suffira de se rendre à la déchetterie. Il pourra ainsi être composté et recyclé comme tous les autres déchets verts. Chaque année, de nombreuses villes mettent aussi en place des points de collecte. L’an dernier, la ville de Paris en proposait 150. Les sapins sont broyés sur place. En plus d’être un très bon désherbant, le broyat obtenu est utilisé comme paillage pour protéger les sols et plantations des jardins de l’évaporation de l’eau ou du froid. De plus, certaines enseignes, comme Botanic, proposent de rapporter son sapin en magasin. En échange, elles vous offrent un bon d’achat. Les sapins rapportés seront transformés en compost vert.

Sapin de Noël : quelle espèce choisir ?

Dans les magasins spécialisés et dans les supermarchés, de nombreux sapins sont proposés. Chaque année, c’est le Nordmann qui est plébiscité. Ce sapin tire son nom d’Alexander von Nordmann, un botaniste finlandais qui l’a découvert dans le Caucase. Son atout est qu’il est en bien garni. Il résiste bien aussi à la chaleur intérieure. Ses aiguilles sont douces au toucher et ne tombent pas dans les premières semaines. Seul hic : il ne sent pas le sapin. Si vous souhaitez transformer votre salon en forêt nordique, vous pouvez alors vous tourner vers le Nobilis, appelé aussi sapin noble. Cet arbre, venu du nord-ouest des États-Unis, dégage une bonne odeur boisée. Ses aiguilles sont bleutées et douces au toucher. Son principal défaut ? Sa culture est difficile et sa croissance est assez lente. Résultat, il est plus cher que les autres espèces. Sinon, vous pouvez opter pour un Épicéa. Moins coûteux, il dégage un doux parfum de résine qui embaumera votre salon. En revanche, il perd vite ses aiguilles. Achetez-le quelques jours avant Noël, pas avant. Il existe d’autres variétés comme le Fraser. Celui-ci conserve ses aiguilles longtemps après la coupe et ses branches robustes sont capables de supporter de lourdes décorations. Toutefois, cet arbre est assez rare. Il est en effet peu cultivé en France, « car il demande à être fortement taillé pour être présentable. Il est aussi souvent malade et particulièrement sensible au puceron lanigère du sapin », explique l’AFSNN.

À noter que la plupart des sapins de Noël sont cultivés en France. Sur les étiquettes, il n’est plus rare de connaître précisément leur provenance. Des marques régionales se sont développées comme « Légende du Morvan », « Morvan, Nature et Talents », « Marque Savoie », etc. Aux côtés de ces marques géographiques, il existe aussi des certifications environnementales d’entreprises comme Pante Bleue et MPS. Vous pouvez aussi vous fier au Label Rouge. Certains conifères bénéficient en effet du label, créé en 2016. Celui-ci garantit une esthétique supérieure de l’arbre qui doit avoir une bonne densité de branches et d’aiguilles, une forme conique et une flèche pas trop longue. Il garantit également la fraîcheur du sapin. Ces sapins estampillés Label Rouge ne doivent pas être coupés avant le 21 novembre.

Lorsque vous irez acheter votre sapin, n’hésitez pas à plier une branche. Si l’arbre perd plus que quelques aiguilles, cela veut dire qu’il a été coupé il y a plusieurs semaines. Évitez les sapins vendus à l’intérieur, ils ont eu trop chaud.

Le sapin, on l’achète coupé ou en pot ?

À vous de voir. Si vous avez un jardin, le mieux sera de choisir un sapin en pot. Celui-ci, qui aura gardé ses racines, pourra être replanté.

Pourquoi ne pas louer son sapin ?

Adopter un sapin le temps des fêtes, c’est ce que propose notamment la start-up Treezmas qui a lancé son service d’adoption de sapins de Noël en 2012. Le principe : elle vous livre à domicile l’arbre en pot, et une fois les fêtes passées, elle le récupère pour le replanter. Si le sapin a trop souffert, elle le revalorise en copeaux de bois. Pratique et écologique, que demander de mieux ?

Marine VAUTRIN

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