Sécurité routière : des kits pour détecter la prise de stupéfiants

Publié le 4 novembre 2016 à 16:41 Aujourd'hui

La sécurité routière lance une nouvelle campagne de sensibilisation sur les dangers des stupéfiants au volant,  jeudi 4 novembre. Parallèlement, de nouveaux kits de détection de consommation de drogue vont bientôt arriver.

Baisse des facultés auditives, yeux rougis , état d’excitation permanent, oubli du danger potentiel… Les effets physiologiques des stupéfiants diminuent fortement la performance de conduite. En France, plus de 1,2 million de personnes consomment régulièrement du cannabis. La sécurité routière déplore une banalisation de la consommation au volant. C’est pourquoi, elle a lancé une campagne grand public qui sera déployée en radio, sur internet et sur les réseaux sociaux.

Les chiffres sont alarmants. 1 accident mortel sur 4 implique un conducteur sous l’emprise de stupéfiants. Parmi les 3 461 personnes décédées sur les routes l’année dernière, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière affirme que « 790 personnes ont trouvé la mort dans un accident impliquant un conducteur positif aux stupéfiants ».

Des kits salivaires vont permettre de détecter la prise de cannabis, d’amphétamines, d’opiacés et bien d’autres stupéfiants. Dès le premier prélèvement salivaire positif effectué sur la route, les policiers pourront prendre avec ce kit, des échantillons qu’ils enverront au laboratoire. Grâce à ce procédé efficace et rapide, ils pourront continuer à contrôler les autres automobilistes. En ce moment en phase de test sur 11 départements, ces kits salivaires sont très efficaces pour détecter la consommation de stupéfiants des conducteurs. Ils vont être généralisés dès le mois prochain.

« En fonction des drogues et des modes d’usages employés, le conducteur peut être contrôlé positif plusieurs heures après la prise de stupéfiants (même jusqu’à plusieurs jours, par exemple, en présence d’amphétamines », indique la Sécurité routière dans un communiqué.

Renforcement des contrôles stupéfiants

Cela contraste avec leur fonctionnement habituel. D’ordinaire, ils sont dans l’obligation d’escorter le conducteur dans un établissement de santé en cas de résultat positif. Pour eux, cela constitue une perte de temps car ils doivent patienter durant des heures le prélèvement sanguin effectué par le médecin avant de pouvoir caractériser le délit. « L’année dernière, nous avons tout de même dépisté 58 247 délits sur 118 476 contrôles, c’est dire si les forces de l’ordre visent juste, même si c’est loin d’être suffisant », salue Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la Sécurité routière. « Notre objectif est de réaliser à terme autant de contrôles stupéfiants que de contrôles d’alcoolémie. À savoir 11 millions par an ».

La Sécurité routière rappelle qu’en cas de contrôle positif, les conséquences sont très lourdes. Le conducteur perd « automatiquement 6 points sur son permis de conduire », encourt « 2 ans d’emprisonnement » et « 4 500 euros d’amende ». Et « en cas d’accident mortel », il est passible de « 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende ».

 

Rei Angjeli

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