Quand la SNCF vous demande vos dernières volontés…
Publié le 8 août 2016 à 16:19 Aujourd'hui
Munis d’une craie, les passants peuvent inscrire ce qu’ils souhaitent faire avant qu’ils ne meurent, dans un des tableaux placés dans l’enceinte de la gare de Lyon, à Paris.
« Avant de mourir, je voudrais… ». Sur des tableaux noirs plantés dans le hall de la gare de Lyon, à Paris, les voyageurs sont invités à compléter cette phrase, traduite de l’anglais « Before I die, I would like to ». Cette initiative, lancée la semaine dernière par la SNCF, demande aux passants d’inscrire leurs dernières volontés avant de mourir.
Calquée sur l’opération « Before I die » initiée en 2011 par l’artiste américaine Candy Chang suite à la perte d’un proche, cette version française est un moyen de « créer du lien, d’enrichir le quotidien et remettre le partage, l’échange, la beauté et le rêve au centre de la vie », indique une légende explicative.
Une opération mal vue à cette période
Après la vague d’attentats qui a touché la France (et ses voisins européens) ces derniers mois, cette initiative artistique n’est pas vue d’un très bon œil. Même si certains passagers se sont prêtés au jeu en inscrivant leur souhait comme « aller dans l’espace », « être maître Jedi » ou encore « faire plein de cadeaux autour de moi », d’autres trouvent l’opération étonnante voire déplacée, allant même jusqu’à relayer l’information sur Twitter.
Mauvais timing peut-être ? Pourtant, cette installation ne fait pas écho à l’actualité, selon SNCF Gare et Connexions, à l’initiative du projet : « Before I Die n’a pas vocation à faire écho à l’actualité, quelle qu’elle soit ». Mais l’équipe demeure « bien consciente que pour certains cela fait inévitablement écho aux émotions que suscite cette actualité », indique-t-elle au Slate. Elle compare cette opération aux pianos installés dans les gares, que les amateurs de musique classique peuvent utiliser avant de monter à bord de leur train.
Les panneaux « Before I die » sont en phase de test à la gare de Lyon jusqu’à fin septembre, avant d’être éventuellement installés dans d’autres gares.
"Partir, c'est mourir un peu". C'est pas faux…"Before I die", L'opération… étonnante de la #SNCF #GaredeLyon… pic.twitter.com/D4DXKW2vLa
— Cedric RT France (@Cedric_RTfrance) August 4, 2016