Sushis : des parasites dangereux pour la santé

Publié le 18 mai 2017 à 18:24 Aujourd'hui

Adepte des sushis ? Attention, selon une étude publiée dans le BJM Journal, les sushis que l’on mange pourraient contenir des bactéries et mettre en danger notre santé. Un homme au Portugal a d’ailleurs contracté une anisakiase après avoir mangé des sushis.

Inconditionnels des sushis, vous salivez en voyant ces petits morceaux de poisson cru dans votre assiette. Pourtant, ils peuvent être dangereux pour votre santé. La chair non cuite du poisson fait l’objet de suspicions de plus en plus grandes de la part du corps médical. Un médecin vient de publier l’étude d’un cas dans la revue médicale du BMJ Case Reports. Celui-ci décrit la maladie contractée par un de ses patients qui avait dégusté des sushis. Ses symptômes ressemblaient à ceux d’une intoxication alimentaire sévère : douleurs intestinales intenses, fièvre et vomissements répétés. L’homme a attendu une semaine avant de se rendre à l’hôpital.

Un cas d’anisakiase au Portugal

Sur place, les gastro-entérologues portugais ont pu constater tout d’abord une sensibilité à l’abdomen et une augmentation de globules blancs dans le sang du patient. Une endoscopie a permis aux médecins de mieux visualiser le problème. Ils ont découvert sous une membrane intestinale un parasite dont la queue pénétrait l’estomac du jeune homme. Les médecins ont pu retirer le parasite et les symptômes du patient ont cessé très vite. Mais qu’elle est donc cette infection ? Les médecins ont conclu que celui-ci souffrait d’une anisakiase. Cette infection est due à un parasite : le Anisakis marina, dont les larves sont avalées par des poissons comme le saumon, la morue, le hareng ou encore le maquereau.

Une infection encore mal évaluée en Europe

Entre 2000 et 3000 infections sont diagnostiquées chaque année au Japon. En Europe, cette infection semble être largement sous-estimée. Pourtant l’arrivée de la cuisine japonaise, et de ses mets crus, a fait exploser les cas. À noter que celle-ci n’est pas due à de mauvaises conditions sanitaires. Les larves sont ingérées directement par les poissons dans les océans. Une étude menée en Espagne a montré que près de 40% des maquereaux frais examinés dans plusieurs marchés de Grenades étaient contaminés par l’anisakis, indique un médecin à CNN. D’autres travaux quant à eux dénoncent un niveau de contamination de 56% pour les merlans.

Pour le moment, le risque d’infections liées à la consommation de poissons crus reste mal évalué. Les scientifiques appellent à la vigilance. Rien ne sert de bouder les tables des restaurants japonais, mais il faut renforcer la connaissance et la prévention de ce risque parasitaire. Alors ce soir c’est sushis ? Si vous décidez d’en faire à la maison, assurez-vous bien que le poisson ait été congelé au préalable.

Crédit : BMJ Case Reports

Jade PANOSSIAN

Sur le même thème