TOP des thérapies naturelles à essayer
Publié le 25 avril 2018 à 10:10 Aujourd'hui
Pour se détendre, se ressourcer et se reconnecter avec soi-même, rien de tel qu’un bain de nature. Élaborées parfois dès les années 1970, certaines thérapies naturelles venues du Japon et des Etats-Unis arrivent aujourd’hui en France. S’immerger dans la nature devient une pratique de plus en plus reconnue pour apaiser notre esprit des tensions de la vie moderne. Plusieurs formes de thérapie liées à notre environnement existent, et Réponse Conso vous recommande celles à tester !
La sylvothérapie
La sylvothérapie est un dérivé du « Shinrin-yoku » (qui signifie « bain de forêt » en français) : une médecine préventive née en 1982 au Japon qui consiste à se ressourcer en puisant dans l’énergie de la nature et notamment dans celle des arbres. Elle se pratique dans les bois, où on peut marcher lentement, courir, toucher les arbres, les enlacer, les ressentir contre soi, les respirer…un moment durant lequel il est impératif d’être déconnecté des ondes électroniques, en n’emportant pas son téléphone portable avec soi. Il existe par ailleurs divers types de bain : celui tonifiant qui s’effectue en présence de conifères (aussi appelés pinophytes), et l’autre relaxant, grâce aux arbres feuillus, comme les bouleaux ou les peupliers. On trouve aussi des formations certifiées en sylvothérapie qui vise à « gérer le stress nerveux tout en douceur » et renforcer son système immunitaire. Selon le Dr. Qing Li, membre fondateur de la société japonaise de sylvothérapie, cette médecine de la forêt peut à terme prémunir les personnes de cancer, de diabète, de dépression, d’hypertension ou encore des maladies du cœur. Jean-Marie Defossez, spécialiste de la discipline, propose notamment des stages de trois jours en région parisienne dans la forêt de Fontainebleau.
Le land art thérapie
Le land art est une tendance venue de l’Amérique des « sixties » qui utilise des matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, algues, etc) pour créer des pièces d’art contemporain. Les installations ont lieu dans des espaces naturels comme les forêts, la plage, la mer et restent éphémères. Dans une interview au magazine Weekend, l’ingénieur devenu spécialiste en land art thérapie Alain Dikann atteste que la pratique est très bénéfique aux personnes qui ont des problèmes important : « je travaille beaucoup dans l’accompagnement d’ados à problèmes et de détenus en phase de réinsertion. J’ai découvert que, pour ce public qui subit un enfermement, qu’il soit symbolique ou réel, le land art leur redonne un sentiment de liberté en lui permettant de se reconnecter à la nature ». Dans un atelier de land art thérapie, on commence tout d’abord par cueillir des éléments naturels pour constituer notre oeuvre. Le processus créatif est d’une importance capitale puisque c’est lui qui permet de s’épanouir, sachant que la création n’a pas vocation à durer. Davantage, l’art thérapie peut se pratiquer avec son propre corps, par exemple en s’allongeant par terre et en laissant quelqu’un d’autre détourer notre silhouette. Une véritable expérience d’immersion physique.
L’écothérapie
L’écopsychologie est une approche thérapeutique qui reconnecte l’être l’humain à son environnement naturel. Fondée en 1992 par l’historien et romancier américain Theodore Roszak, professeur à l’université de Californie, elle s’inspire des travaux de Gregory Bateson, auteur de l’ouvrage Vers une écologie de l’esprit publié en 1977. L’ingénieur environnementaliste Andy Fisher l’a défini selon ces termes : « les sciences humaines et sociales (telles que la psychologie) dépeignent un monde sans nature, tandis que les sciences naturelles (telles que l’écologie) dépeignent un monde sans hommes. Alors où conduit un champ (tel que l’écopsychologie) qui enfourche sans se décontenancer la division redoutée homme-nature ? ». À l’instar de l’esprit du film Avatar de James Cameron, l’écopsychologie veut faire prendre conscience à l’être humain qu’il fait partie d’un « tout » et que son lien avec la nature est consubstantiel à sa survie. C’est par exemple regarder un arbre et de respirer tout en réfléchissant au fait que sans lui il n’y aurait pas d’oxygène. Concrètement, pour se ressourcer, l’écothérapie propose de s’immerger pendant plusieurs jours dans un lieu sauvage (désert, montagne…) pour mieux comprendre ce qu’il nous apporte et mettre en application nos désirs de le protéger. Durant un stage d’écopsychologie, nous sommes invités à exprimer nos émotions (la joie, la colère, la tristesse), sous le regard d’un animateur qui enchaîne des activités. Par exemple, l’exercice du « mandala de vérité » invite chacun à imprégner un objet de ses sentiments : « la pierre pour la peur, le bâton pour la colère, les feuilles mortes pour le deuil… ». On peut également toucher de l’herbe, puis ses cheveux, et les comparer, écouter un texte contant l’évolution de la main depuis la nageoire primitive, ou poser ses mains sur les côtes d’un partenaire et découvrir que les respirations se synchronisent peu à peu. L’objectif est à la fois de catharsiser ses souffrances dues au monde moderne et de prendre conscience de l’interdépendance de notre être avec notre environnement pour mieux prendre soin de soi et de notre planète.
La balnéothérapie
La balnéothérapie désigne « l’ensemble des soins effectués par des bains », qu’ils s’agissent de baignades d’eau douce, d’eau de mer, de boue ou d’algue. Par extension il peut aussi s’agir de bain solaire ou aux rayons ultraviolets ou infrarouges. Une pratique en vogue dès la Renaissance, durant laquelle Montaigne effectuait des bains pour soigner ses problèmes de lithiases urinaires. Pour cette thérapie, le corps est immergé dans une baignoire et reçoit des jets d’eau d’intensité et de température variables, selon l’effet recherché. Les soins du bain ont un réel effet sur le corps humain, comme la stimulation de la circulation sanguine, qui soulage la congestion interne et un meilleur système cardiovasculaire. Aussi, les bains à remous aident à la disparition de diverses inflammations, mais aussi à la guérison du rhume et de la grippe.
La chromothérapie
La chromothérapie utilise l’énergie des couleurs ou des ondes colorées qui stimulent notre esprit. Une technique réputée pour ses effets bénéfiques sur le moral des personnes. On rapporte dans le magazine Psychologies le cas d’une femme de 45 ans, Martine, sur qui la couleur jaune a eu un effet cathartique immédiat. Sous le filtre jaune qui éclairait son plexus, elle s’est en effet mise à parler de ses problèmes de confiance en elle et de son surpoids. Ainsi Martine s’est mise à porter du jaune, ce qui avait transformé son moral lorsque les chercheurs l’ont revu quelques semaines après. Porter des couleurs qui nous plaisent et qui nous font du bien ferait partie des besoins physiologiques de l’être humain. Nous serions même des enveloppes de lumières condensées, un « champ infiniment complexe de fréquences électromagnétiques correspondant parfois à des couleurs précises ». La chromothérapie peut aussi se pratiquer seul, en utilisant la visualisation des couleurs, des lumières colorées, ou des cristaux. En 1976, la pratique a été reconnue par l’OMS comme l’une des principales thérapies alternatives ou complémentaires. Elle n’est toutefois pas reconnue en France par l’Académie nationale de médecine.