Ski : ce qu’il faut savoir avant de se lancer sur les pistes

Publié le 8 février 2018 à 15:00 Aujourd'hui

C’est un moment que les amoureux de la glisse et de la poudreuse attendent avec impatience : les sports d’hiver. Mais attention, le ski n’est pas sans danger. Réponse Conso fait le point sur les règles de sécurité et de bonne conduite pour passer des vacances en toute tranquillité.

Les vacances d’hiver commencent ce samedi pour les élèves de la zone A (académies de Poitiers, Bordeaux, Limoges, Clermont-Ferrand, Lyon, Grenoble, Dijon, Besançon). Comme chaque année, les Français seront nombreux à partir à la montagne pour dévaler les pistes enneigées. Si le ski procure de grandes joies à ceux qui le pratiquent, il peut aussi être à l’origine de nombreux accidents, souvent graves. Comme toutes les activités sportives, le ski comporte des risques. Il convient donc d’adopter un comportement prudent et responsable.

S’équiper et se protéger

 La première règle est de s’équiper d’un casque de protection et ce, quel que soit votre âge. Même si vous êtes un skieur expérimenté, vous n’êtes pas à l’abri d’une chute. Si vous décidez d’en acheter un, celui-ci doit porter un marquage « CE ». Une notice d’information du fabricant doit également accompagner le casque, avec des instructions d’emploi, de stockage, de nettoyage et d’entretien et d’autres données utiles sur les caractéristiques, les performances et les limites d’utilisation, rappelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression de fraudes (DGCCRF) dans son guide des vacances à la neige. Si vous faites du snowboard, le port de protège-poignets est vivement recommandé. Et avant de dévaler les pistes, vérifiez également vos fixations.

Pour skier en toute sécurité, le matériel ne suffit pas. Il faut aussi vous protéger contre les méfaits des rayonnements ultraviolets du soleil (UVA et UVB). Avec le froid, on ne se rend pas bien compte mais le soleil tape très fort. Pour rappel, les coups de soleil sont principalement causés par les rayons UVB et les rayons UVA sont responsables du vieillissement prématuré de la peau. Si les rayons UVB constituent un facteur principal des cancers de la peau, les rayons UVA jouent un rôle non négligeable dans leur apparition. Pensez donc à vous mettre de la crème dont le facteur de protection solaire (FPS) est de 50 ou 50+. N’hésitez à la renouveler le plus souvent possible.

Outre la peau, il faut aussi protéger ses yeux en portant des lunettes de soleil adaptées. Pour être fiables, vos lunettes « doivent répondre à certaines exigences de construction et de performances, attestées par le marquage « CE » et l’accompagnement d’une notice d’information », précise la DGCCRF. Sur chaque type de lunettes, l’indication de la classe de protection correspondant à la capacité de filtrations des rayons solaires doit y figurer. Il existe cinq catégories classées selon une échelle de 0 à 4, selon le pourcentage de lumière filtrée : la catégorie 0 ne protège pas des UV, les catégories 1 et 2 sont adaptées aux luminosités solaires atténuées et moyennes, les catégories 3 et 4 sont les seules adaptées en cas de forte luminosité solaire, ce qui est le cas en montagne. Ce sont ces dernières catégories qu’il faut opter. Sachez toutefois que les verres les plus sombres ne sont pas les plus protecteurs et évitez les lunettes fantaisies pour vos enfants.

Le ski : un code de bonne conduite à respecter

Sur la route, vous ne conduisez pas n’importe comment. Sur les pistes, c’est la même chose. La Fédération française de ski (FFS) a édicté des règles de bonne conduite. Elles s’appliquent dans toutes les stations. Aucune sanction n’est prévue et votre forfait ne vous sera pas retiré si vous ne les respectez pas. Toutefois, pensez aux autres.

Voici les règles de base à connaître :

  • Respectez toujours les skieurs situés en aval (en dessous de vous). Ces derniers ont la priorité ;
  • Maîtrisez votre vitesse et votre trajectoire. Ralentissez notamment lorsque vous êtes dans une zone pour débutants, lorsque le trafic est dense, près des fils d’attente et en bas des pistes ;
  • Ne vous arrêtez pas n’importe où. Ne stationnez pas dans les passages étroits ou sans visibilité (derrière les bosses, par exemple), et en cas de chute, dégagez la piste le plus rapidement possible. Si vous devez récupérer un ski ou un bâton perdu, utilisez le bord de la piste en prenant garde que le matériel ou sa propre personne ne constitue pas un danger pour autrui ;
  • Respectez la signalisation et le balisage ;
  • Assistez et donnez l’alerte en cas d’accident. Et le cas échéant, se mettre à la disposition des secouristes ;
  • Évitez enfin le hors piste. Si vous désirez en faire, il est vivement recommandé de se faire accompagner par un professionnel de la montagne.
  • Équipez-vous également d’un DVA (Détecteur de Victime d’Avalanche). Sachez que si vous déclenchez une avalanche par imprudence (en hors piste), vous pourrez être poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui.

Conseils : informez-vous sur les conditions météorologiques avant de partir sur les pistes. Pensez également à bien vous hydrater et à faire le plein d’énergie.

Faut-il prendre une assurance spécifique ?

Au pied des pistes, on vous propose des assurances spécifiques. Celles-ci peuvent être souscrites pour toute l’année ou temporairement. Parmi ces assurances complémentaires, on retrouve l’assurance Carré Neige. Celle-ci couvre les frais de secours (qui peuvent atteindre des sommets), le remboursement des forfaits et cours, ou encore les frais médicaux non pris en charge par la mutuelle. Ce qui est donc pratique, mais vérifiez toutefois les contrats que vous avez déjà.

Si vous possédez une assurance multirisques habitation, vous êtes couvert par la garantie responsabilité civile qui vous assure si vous provoquez un accident. Votre assureur prendra en charge les dommages que vous aurez occasionnés, mais pas nécessairement ceux que vous aurez subis. Si vous vous blessez, la Garantie des Accidents de la Vie vous couvre. Si vous possédez une mutuelle, celle-ci peut aussi prendre en charge les frais d’hospitalisation et les soins occasionnés. Les cartes bancaires prennent également souvent en charge le rapatriement. Mais attention, pour que les garanties de votre carte jouent, vous devez avoir payé votre séjour, votre matériel et autres avec cette carte. Dans tous les cas, vérifiez bien tous vos contrats.

Marine VAUTRIN

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