Des vélos qui aspirent la pollution

Publié le 14 août 2017 à 10:30 Demain

L’entreprise néerlandaise Roosegaarde compte mettre en place des vélos capables d’aspirer l’air pollué. Un projet innovant qui risquerait bien de rendre nos villes un peu plus respirables et qui favoriserait le déplacement des citadins avec des transports bons pour notre environnement. 

La pollution atmosphérique est un fléau qui touche toutes les villes du monde. Mais les plus touchés sont certainement les Chinois, qui connaissent des épisodes de pollution sans précédent. Afin d’y remédier, le pays investit au quotidien dans des solutions plus étonnantes les unes que les autres. Il y a quelques mois on découvrait que la Chine serait le premier pays à accueillir une ville-forêt. Mais aujourd’hui, c’est au tour d’une entreprise néerlandaise de proposer une solution pour nettoyer les villes chinoises dans un premier temps, et on espère bien celles du reste du monde dans un second temps. La société Roosegaarde vient de présenter un projet novateur : des vélos antipollution !

C’est en partenariat avec la start-up chinoise Ofo, qui possède un peu plus de 6,5 millions de vélos en libre-service dans 150 villes du pays, que la société a imaginé une bicyclette antipollution qui risque bien de révolutionner notre quotidien. Nommés « Smog Free bicycles », ces vélos pourraient collecter l’air, le purifier puis le relâcher autour du cycliste. Quoi de mieux que de générer de l’air pur tout en pédalant ? Le projet devrait être disponible en Chine dès la fin de l’année comme l’indique le communiqué de la marque.

Recycler à 100%

La société néerlandaise est déjà connue pour avoir construit la Smog Free Tower qui se trouve être le premier grand aspirateur de particules au monde. Cette tour de sept mètres de haut est capable de nettoyer jusqu’à 30 000 mètres cubes d’air par heure. La tour utilise un petit courant pour envoyer des ions chargés positivement dans l’air environnant. Ceux-ci se fixent sur les particules fines, qui sont ensuite récupérés par la tour par une surface interne chargée négativement. Les ions sont donc capturés et permettent d’assainir l’air. Les vélos proposés par l’entreprise fonctionnent exactement sur le même principe. Sauf qu’au lieu d’utiliser de l’énergie éolienne, ici il suffira de pédaler pour apporter l’énergie électrique nécéssaire au processus. Ces vélos offriront donc une solution saine et durable pour les populations urbaines en combattant en même temps le problème des transports et de pollution. Les particules de carbone seront transformées en bague et en boutons de manchettes. Eh oui, avec Roosegaarde on ne recycle pas qu’à moitié.

« Nous sommes ambitieux. Ce n’est pas un projet artistique ponctuel. Pékin est une ville emblématique de la bicyclette. Nous voulons refaire du vélo une icône culturelle de la Chine et la prochaine se fera dans des villes sans pollution. Avec ces millions de vélos, nous pouvons vraiment avoir un impact sur l’indice de la qualité de l’air d’une ville », indique la société dans son communiqué.

Jade PANOSSIAN

Sur le même thème