Il vendait de la piquette dans des bouteilles Petrus

Publié le 20 octobre 2017 à 13:05 Aujourd'hui

Un escroc d’une soixantaine d’années a été condamné à 18 mois de prison avec sursis le 19 octobre 2017 par le tribunal de Bordeaux. Son délit ? Avoir vendu du faux vin Petrus. 

Bien que sa consommation ait chuté de moitié depuis 1975, le vin est l’une des boissons les plus appréciées en France. D’ailleurs, trouver le nectar parfait pour un plat ou un fromage est presque considéré comme un exploit, voire même un sport national. Ce breuvage bleu blanc rouge plaît également hors des frontières. La France est même le premier pays exportateur de vin au monde. S’attaquer à cet or rouge est donc mal vu. Ce n’est pas ce qui a arrêté un retraité d’une soixantaine d’années qui a décidé de vendre de la piquette dans des bouteilles Petrus. L’unité de gendarmerie spécialisée dans la traque des faux vins de Bordeaux s’est saisie de l’affaire.

16 fausses bouteilles pour 22 447 euros de gain

Concrètement, l’homme de 67 ans, originaire de Montigny-lès-Metz (Moselle), remplissait des vraies bouteilles de vin Petrus avec du vin de piètre qualité. Pour parfaire la supercherie, l’escroc récupérait des étiquettes du célèbre breuvage bordelais qu’il collait sur les bouteilles. Il fermait le tout avec de vrais bouchons Petrus grâce à un « atelier artisanal » afin d’imiter au mieux les flacons, explique la gendarmerie de la Gironde sur son compte Facebook. Par la suite, « les bouteilles convoitées étaient revendues via internet [eBay] à des consommateurs avertis qui ne s’étaient pas tous rendus compte de l’escroquerie », expliquent les autorités. Au total, le retraité aurait vendu 16 bouteilles pour 22 447 euros. À titre comparatif, une bouteille de vin Petus peut se vendre entre 1 000 et 7 000 euros, explique Millésimes, la société d’estimation des prix du vin, sur son site.

Alerté par des consommateurs mécontents, le domaine de Petrus a déposé une plainte à la gendarmerie. Jeudi 19 octobre 2017, le prévenu a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 24 mois de mise à l’épreuve et 18 559 euros de confiscation. Il devra également payer des indemnités à la maison Petrus pour préjudice moral à hauteur de 10 500 euros, ainsi que 1 300 euros au Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) et 1 300 euros pour l’AOC de Pomerol. Les victimes devront également être remboursées en totalité.

Si vous avez peur de vous faire avoir, voici quelques conseils sur l’étiquetage des vins pour choisir LA bonne bouteille !

Marie Bascoulergue

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