Obésité : un cerveau plus vieux de 10 ans

Publié le 9 août 2016 à 15:31 Aujourd'hui

Selon des chercheurs anglais, l’obésité favoriserait un vieillissement précoce du cerveau à partir de la cinquantaine.

Les personnes en surpoids ou obèses ont un risque accru de contracter des maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers. À cette liste s’ajouterait l’accélération du vieillissement cérébral, selon une étude menée des par chercheurs de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, et publiée dans la revue Neurobiology of Aging.

Le cerveau vieillirait chez les personnes obèses ou en surpoids à partir de 50 ans

Pour arriver à cette conclusion d’un vieillissement prématuré, les scientifiques se sont intéressés au volume cérébral de 473 personnes âgées entre 20 et 87 ans, auxquelles ils ont fait passer un IRM. Les cobayes ont été divisés en 2 groupes : d’une part, les individus minces ou de poids normal et d’autre part, les sujets en surpoids ou obèses.

Ils ont remarqué une différence de taille entre les cerveaux. Ils ont d’abord noté une réduction de la substance blanche, ce tissu du système nerveux central qui permet la circulation de l’information entre les différentes régions du cerveau, chez les personnes en surpoids ou obèses par rapport aux sujets sains de poids normal ou minces.

De plus, celles en surpoids qui étaient âgées de 50 ans en moyenne présentaient un volume de substance blanche comparable à celui d’un individu mince de 60 ans. La différence d’âge cérébral celée est donc de 10 ans. À noter aussi que c’est seulement à cette période de la vie que ces résultats ont été enregistrés, ce qui laisse à supposer une vulnérabilité du cerveau au surpoids, à partir de ce moment-là.

Toutefois, aucun lien n’a été noté entre le surpoids et l’obésité et les capacités cognitives des participants. Ces troubles ne peuvent pas être la conséquence directe des changements cérébraux. Lors des prochains travaux, les chercheurs tenteront de savoir si ces changements pourraient être réversibles avec la perte de poids.

Raphaël BESNARD

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