Les vins de Bordeaux ont moins de pesticides qu’en 2013

Publié le 28 décembre 2017 à 10:16 Aujourd'hui

Selon une enquête du magazine UFC-Que Choisir, presque tous les vins de Bordeaux sont contaminés par des pesticides. Malgré de tels résultats, la situation s’est nettement améliorée depuis quatre ans. 

De nos jours, les pesticides sont présents partout dans notre quotidien, notamment dans les sachets de thé, les mueslis et même dans les carottes bio. Mais qu’en est-il de l’une des boissons préférées des Français, à savoir le vin ? D’après une enquête de l’UFC-Que Choisir paru dans son numéro de janvier 2018, la quasi-totalité des vins de Bordeaux contient des pesticides. Seules trois bouteilles sont exemptes de tous produits chimiques. Il s’agit du Château Durfort-Vivens, du Château Pontet-Canet et du Château Clerc Milon.

Trois fois moins de pesticides qu’il y a quatre ans

Pour arriver à de telles conclusions, l’association de consommateurs a décidé de passer au crible 40 bouteilles de vin, dont 38 grands crus de Bordeaux (millésime 2014) et deux vins non classés (un millésime 2014 et un 2015). Parmi lesquelles un Château Durfort-Vivens Margaux, un Château Fourcas Hosten Listrac, un Château Duhart-Milon Pauillac, ou encore un Mouton Cadet Bordeaux. Que Choisir a recherché 177 molécules. Seulement 11 ont été détectées. « Rappelons qu’aucune détection ne peut avoir lieu à moins de 1 µg/l. En dessous de 10 µg/l, les molécules sont détectables mais pas quantifiables (on parle de traces) et au-delà de 10 µg/l, les molécules sont quantifiables », précise Que Choisir.

Malgré la présence de pesticides, Que Choisir se veut rassurante et explique que les molécules détectées sont ni cancérogènes, ni mutagènes ou reprotoxiques, ni considérées comme des perturbateurs endocriniens, poursuit l’association de consommateurs. Le taux des pesticides retrouvés est également en dessous de la limite autorisée. Mieux encore, les résultats sont en nette amélioration par rapport aux derniers tests datant d’octobre 2013 « car leur concentration est en moyenne 3 fois moins élevée ». D’ailleurs dans son enquête, Que Choisir met en lumière les nouvelles pratiques prises dans les vignobles. « Agriculture raisonnée, prise de conscience des viticulteurs, tendances et objectifs de réduction de la chimie sont désormais de mise dans le bordelais », détaille l’association de consommateurs.

Marie Bascoulergue

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